ALLIANCE THÉRAPEUTIQUE
L’infirmière en santé mentale vise la promotion de la santé mentale des personnes, et la prévention ou la diminution des troubles mentaux (Canadian Federation of Mental Health Nurses (CFMHN), 2014). Pour y parvenir, l’infirmière en santé mentale doit établir une relation de confiance avec la personne. Il s’agit ici pour l’infirmière d’utiliser sa connaissance d’elle‑même, ses habiletés, ses stratégies de relation d’aide ainsi que ses capacités personnelles pour développer cette alliance thérapeutique et favoriser un climat propice au partenariat (Phaneuf, 2011).
Cette alliance se construira également grâce aux interventions de l’infirmière telles que
1) adopter une attitude manifestant sa disponibilité et sa spontanéité ;
2) respecter et accepter la personne ;
3) croire en la capacité de la personne d’apprendre à faire des choix judicieux pour elle-même ;
4) susciter de l’espoir pour l’aider à composer avec ses préoccupations, ses problèmes et les déficiences et ainsi faciliter la réalisation du but que la personne s’est fixée (Gottlieb, 2013).
Auprès d’une personne à risque suicidaire, l’établissement d’une relation thérapeutique est essentiel à toutes les étapes du soin. Cette relation doit être basée sur l’écoute active, la confiance et le respect. Une attitude d’ouverture, d’acceptation et d’intérêt à discuter avec la personne de sa détresse peut minimiser sa culpabilité et sa honte (APNA, 2015, CAMH, 2015; Perlman, Neufeld, Martin, Goy, & Hirdes, 2011, RNAO, 2009). La façon dont les questions sont posées peut favoriser l’empathie et la normalisation, permettant à la personne de se sentir plus confortable à raconter son histoire, car elle ressent le non-jugement (Miller & Rollnick, 2013 ; Perlman et al. 2011).
- Écouter empathiquement la personne et utiliser un ton de voix calme lors de l’entretien ;
- Prendre le temps de considérer l’histoire de la personne ;
- Aider la personne à percevoir ses forces ;
Établir, en collaboration avec la personne, le plan de soins lui permettant de se donner un pouvoir d’agir afin qu’elle ait une plus grande emprise sur sa vie et sur les décisions concernant sa santé (Gottlieb, 2013).